Certaines d’entre nous étaient présents samedi à Gap pour le carnaval sauvage qui a réuni environ 400 personnes. Nous y avons retrouvé des copaines qui luttent contre les frontières, et des copaines qui les ont traversés. Nous avons ri, dansé, chanté, crié contre ces frontières, contre les états et les gouvernements qui divisent, contre les flics qui traquent et tuent.
Nous avons déambulé dans les rues de Gap qui étaient réellement à nous ce jour-là. Des rues repeintes pour l’occasion de jolis mots, pour certains adressés directement au sinistre de l’intérieur.
Pour conclure nous avons fait le procès de la frontière qui a finie dans un joli brasier.
Pendant ce temps, à 90 bornes de là où nous étions, une centaine de néo-nazis/fascistes/racistes/ identitaires… s’étaient donné rendez-vous, avec des drones, des hélicoptères, un avion, pour faire ce qu’ils savent faire de mieux : une opération de com, du marketing pour vendre leur idéologie puante. Ces tocards ont tendu une barrière « symbolique » là où d’autres ont risqués et continuent de risquer leur vie.
Ce qu’on sait c’est qu’il faut agir contre ces fachos, partout où nous sommes il faut se lever faire front et les faire fuir. Ce que nous savons aussi c’est que les gauchistes comme mélenchon, qui condamnent les identitaires en étant bien assis sur les bancs moelleux de l’assemblée mais qui laisse des types comme kuzmanovic (conseiller FI de mélenchon sur les questions internationales) dire « qu ‘il y a trop d’immigrés » et qui sous-entend que ces derniers volent le travail des français, ou encore ceux qui disent qu’ « on ne peut pas accueillir toute la misère du mondblabla… », ceux-là ne sont pas de notre coté.
Y a pas de mots pour décrire ce que ces fachos et leurs actions nous inspirent. Tout ce qui monte c’est la colère et la rage.
On lutte déjà tant bien que mal contre cet état raciste en tentant d’accueillir des gentes qui ont traversés déserts, prisons, mers et montagnes et on doit se taper la petite entreprise fachos de génération identitaire. Leur bateau aurait du couler et eux avec.
On continuera à aider celles et ceux qui fuient des vies infernales et à le faire dans la joie.
On continuera à être antifasciste, chassons hors des montagnes, des mers ou des facs ceux qui répandent la haine.