Fascismo Não !
Companheirxs do Brasil, força e coragem para vocês. Um véu escuro se espalha pelo mundo. Mas o dia sempre acaba chegando.
Charlotte la Marmotte
Chasse à l’homme dans les Hautes alpes.
La chasse à l’homme continue dans les Hautes-Alpes, aux abords de la frontière italienne.
La ville de Briançon et tous les villages alentours sont quadrillés par gendarmes, flics et militaires. Comme ça ne suffisait pas, au mois d’avril, les fachos de Génération identitaire se sont conviés aux réjouissances, et se sont servis du drame pour faire leur com.
Cette chasse a tué au printemps. Blessing, 21 ans a été emportée par la Durance au début du mois de mai, repêchée morte dans le lit de la rivière après avoir été traquée par la police. Quelques jours plus tard, ce sont les corps de Mamadou et d’Alpha qui seront retrouvés à proximité du col de l’Échelle et du col de Montgenèvre. Malgré ces sinistres découvertes la chasse à l’homme continue, et la (ré)pression envers les individu.e.s solidaires s’intensifie.
Les frontières tuent, nous devons y foutre le feu. Les « Harragas », brûleurs de frontières, ne feront pas marche arrière parce que l’Europe les considère comme des indésirables. Ils ne s’arrêteront pas parce que monsieur Collomb ne souhaite pas les accueillir. Ils ne s’interrompront simplement pas parce que l’État français envoie force flics et force bidasses surveiller chaque cailloux, inspecter chaque trou de marmottes et chasser sur les hauteurs.
Ils continueront leur chemin, malgré tous les risques.
Voici le récit de la triste routine qui se déroule dans les Hautes-Alpes en ce moment ; les militaires en poste dans les nombreux forts de la région, constatant la présence de randonneurs noirs (donc suspects) dans les montagnes, informent les gendarmes en patrouille. Ces derniers, excités par le coup de filet, viennent cueillir les exilé.e.s sur de petites routes dangereuses et difficiles d’accès. À la suite de palpations et de fouilles aux corps, ils les embarquent sans même les prévenir de leur destination.
Pour en arriver là, les éxilé.e.s ont passé la nuit à 2000 m d’altitude, sans eau, sans lumière et sans bouffe. Après le Sahara, la Libye, la Méditerranée, les Alpes auraient pu, peut-être, être leur dernière étape. Ils crieront qu’ils ne sont pas des criminels, qu’ils sont mineurs, qu’ils aiment la France (d’ailleurs, ils parlent vachement bien le français). Mais rien de tout cela n’attendrira le cœur du fier gendarme, qui se fera un plaisir de livrer cette petite troupe à la PAF, chargée de renvoyer illico presto tout le monde là d’où il vient, c’est-à-dire en Italie.
Il y a là haut des personnes solidaires, il y a des lieux et de fortes volontés. Il y a différentes façons d’aider celles et ceux qui tentent la traversée et celles et ceux qui y sont arrivés. Il y a des choses à faire, de la colère et de la rage à manifester.
Feu aux frontières.
Clément
En hommage à Clément Méric assassiné par un skin néo-nazi le 05/06/2013.
Ni oubli Ni pardon
Totope la Taupe intégrale.
REPRESSION DANS LE 05
3 compagnon.nes sont en cabane en ce moment suite à la manif de solidarité et antifasciste avec les éxilé.e.s à Montgenèvre/Briançon ce week-end.
Texte à faire tourner
Feu aux frontières !
Certaines d’entre nous étaient présents samedi à Gap pour le carnaval sauvage qui a réuni environ 400 personnes. Nous y avons retrouvé des copaines qui luttent contre les frontières, et des copaines qui les ont traversés. Nous avons ri, dansé, chanté, crié contre ces frontières, contre les états et les gouvernements qui divisent, contre les flics qui traquent et tuent.
Nous avons déambulé dans les rues de Gap qui étaient réellement à nous ce jour-là. Des rues repeintes pour l’occasion de jolis mots, pour certains adressés directement au sinistre de l’intérieur.
Pour conclure nous avons fait le procès de la frontière qui a finie dans un joli brasier.
Pendant ce temps, à 90 bornes de là où nous étions, une centaine de néo-nazis/fascistes/racistes/ identitaires… s’étaient donné rendez-vous, avec des drones, des hélicoptères, un avion, pour faire ce qu’ils savent faire de mieux : une opération de com, du marketing pour vendre leur idéologie puante. Ces tocards ont tendu une barrière « symbolique » là où d’autres ont risqués et continuent de risquer leur vie.
Ce qu’on sait c’est qu’il faut agir contre ces fachos, partout où nous sommes il faut se lever faire front et les faire fuir. Ce que nous savons aussi c’est que les gauchistes comme mélenchon, qui condamnent les identitaires en étant bien assis sur les bancs moelleux de l’assemblée mais qui laisse des types comme kuzmanovic (conseiller FI de mélenchon sur les questions internationales) dire « qu ‘il y a trop d’immigrés » et qui sous-entend que ces derniers volent le travail des français, ou encore ceux qui disent qu’ « on ne peut pas accueillir toute la misère du mondblabla… », ceux-là ne sont pas de notre coté.
Y a pas de mots pour décrire ce que ces fachos et leurs actions nous inspirent. Tout ce qui monte c’est la colère et la rage.
On lutte déjà tant bien que mal contre cet état raciste en tentant d’accueillir des gentes qui ont traversés déserts, prisons, mers et montagnes et on doit se taper la petite entreprise fachos de génération identitaire. Leur bateau aurait du couler et eux avec.
On continuera à aider celles et ceux qui fuient des vies infernales et à le faire dans la joie.
On continuera à être antifasciste, chassons hors des montagnes, des mers ou des facs ceux qui répandent la haine.
Rejoindre la ZAD
Outside
Paris 22 mars place de la nation